HeartScore : la prévention en action
L’ESC et sa branche dédiée à la prévention, l’Association Européenne pour la prévention et la réhabilitation cardiovasculaire (EACPR) ont développé dès 2004 un outil interactif à l’attention des médecins : HeartScore. Simple, accessible sur le web (www.heartscore.org) ou en application à télécharger, cet applicatif permet aux professionnels de santé de calculer rapidement le risque cardiovasculaire de leurs patients et de leur prodiguer les conseils les plus adaptés afin de réduire celui-ci. Basé sur les recommandations de l’ESC (2007 ESC Guidelines on CVD Prevention), HeartScore est déjà utilisé par plus de 26 000 professionnels à travers l’Europe.
Pour le Pr Michel Komajda, Président de l’ESC, « HeartScore est déjà un succès, mais devant le fléau représenté par les maladies cardiovasculaires, il faut aller encore plus loin. Chaque professionnel de santé doit y avoir accès et l’employer. Il était donc nécessaire qu’il évolue ».
Utilisant depuis sa création des critères liés à l’âge et au sexe du patient, à son style de vie et à quelques indicateurs de santé, la nouvelle version d’HeartScore intègre de nouveaux paramètres :
- la possibilité d’entrer les valeurs du HDL cholestérol à la place du niveau de HDL/LDL cholestérol,
- une version rapide de calcul « fast track calculator » où l’indice de masse corporelle peut offrir une évaluation préliminaire, si la pression artérielle et le taux de cholestérol du patient ne sont pas connus,
- l’affichage de l’âge théorique du cœur du patient en fonction des différents facteurs de risque, permettant ainsi de mieux le sensibiliser aux risques cardiovasculaires.
Lancée à travers toute l’Europe à l’occasion du congrès 2011 de l’ESC (27/31 août 2011, Paris Nord Villepinte), cette nouvelle version d’HeartScore sera également « localisée » pour la France faisant de cette version la 15ème version nationale du logiciel.
HeartScore France : une collaboration entre la CNAMTS et l’ESC
Dans le cadre de son programme de prévention des risques cardiovasculaires, l’Assurance Maladie mettra à la disposition des médecins généralistes cette nouvelle version française de Heartscore, spécialement développée à leur attention.
« Cette collaboration autour d’HeartScore en France, entre la CNAMTS et l’ESC, s’inscrit dans la logique de celle menée l’an passé à l’occasion du lancement du programme de l’Assurance Maladie pour améliorer la prévention des maladies cardiovasculaires » explique le Pr Michel Komajda.
Pour le Pr Pantaleo Giannuzzi, Président de l’EACPR, « Il est aujourd’hui évident que les professionnels de santé, en France ou ailleurs en Europe, ont besoin d’outils efficaces, scientifiquement validés et appuyant leur discours auprès des patients. Cette nouvelle version d’HeartScore est une réponse à cette préoccupation légitime ».
Pour l’ESC, la lutte contre les maladies cardiovasculaires passe nécessairement par une meilleure prévention et un changement des comportements et styles de vie de chacun et ce quelque soit son âge.
« Si un patient voit immédiatement, sur un écran, dans le cabinet de son médecin, le gain en termes d’année à vivre en cas d’arrêt du tabac ou de modification d’un autre facteur de risque, nous pensons qu’il adhérera plus facilement aux conseils de son médecin et qu’ainsi nous prenons activement part à la prévention. » conclut le Pr Michel Komajda, ajoutant : « ce partenariat avec la CNAMTS, que nous avons le plaisir de mener avec le Dr Catherine Bismuth, Directrice des assurés à la CNAMTS, est d’autant plus important qu’il va permettre de diffuser très largement HeartScore en France ».
« Dans le cadre de son programme lancé fin 2009 et destiné à plus de 2 million d’assurés, l’Assurance Maladie a sensibilisé 26 000 médecins généralistes et cardiologues à l’évaluation du risque cardiovasculaire global, avec notamment des outils dédiés et validés par la Haute Autorité de Santé. Nous poursuivons notre action d’information auprès des médecins et allons aujourd’hui plus loin avec cette version française et dématérialisée de Heartscore qui facilitera l’utilisation de cet outil et les aidera pour la prise en charge de leurs patients. Nous remercions à cette occasion l’ESC d’avoir répondu favorablement à notre demande. »